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Carrefour
des Arts

Expérimenter et consolider de nouvelles pratiques" dans "l’École du spectateur": expérimentation et arts mêlés.

Une démarche (fiche Carrefour des arts)
Comment le spectacle de théâtre par essence pluridisciplinaire peut-il être au centre d’une initiation artistique des élèves et faire découvrir les arts par une nouvelle production artistique, née des traces du spectacle vu (en faisant appel aux résonances et à l’imaginaire qu’il provoque et à tous les arts pour réaliser une nouvelle production avec l’aide d’artistes) ? Ainsi des carrefours ont été réalisés dans des conditions différentes:âge des élèves divers, compétence variée (option ou élève n'ayant jamais vu de spectacle, d'établissements différents (des lycées, collèges à Marseille et primaire et collège à Apt avec des équipes artistiques différentes (Théâtre de cuisines, les Ateliers Jean Pierre Larroche. Cie Skappa, Cie Manarf, Vélo Théâtre...) et ont toujours apporté à tous une grande satisfaction; c'est pourquoi le dispositif “Carrefour des Arts“ expérimenté depuis 1995 par le Grete, pourrait représenter une politique de sensibilisation culturelle à mettre en place dans un établissement et par toute structure culturelle motivée. Malgré son intérêt reconnu par tous, son exigence a empêché son développement car il faut :
- une journée,
- un spectacle à voir le matin,
- des équipes artistiques pluridisciplinaires qui se concertent en amont,
- de nombreux lieux équipés pour les ateliers sur différents arts l'après midi,
- un artiste coordonnateur pour organiser une restitution des ateliers en fin d'après midi.

Ébauche d'arts mêlés, mais ce n'est pas impossible !

Une pratique
-Travail en amont avec tous les artistes impliqués dans le projet et en rapport avec la démarche du spectacle, afin de partager l'esprit de la création, de définir des ateliers pertinents et un parcours final;
- mais aussi avec la structure culturelle pour le choix des lieux, l’encadrement et avec les enseignants sur l’implication, la nature du projet,pour faire choisir les ateliers aux élèves( le groupe étant séparé et réparti entre l'ensemble des ateliers) et l’échange: les élèves (collégiens et lycéens mêlés) paient leur spectacle (4, 5 à 8 €) les ateliers sont financés par le GRETE et choisis par les élèves lors de l’inscription mais chaque participant doit remettre au Grete une trace de la journée individuelle ou dans un projet de groupe (Cf Démarche/traces APT).

Déroulement de la journée en général
- 9h ou 9h30 : accueil et présentation du lieu, son histoire (ex la friche de Massalia à Marseille, ou Apt)
- 10h-12h15 : spectacle et échanges avec la compagnie pour partager les réactions du public ou expliciter la démarche de la Cie
- présentation du contenu des ateliers par les intervenants et pique-nique
- 13h15-16h15 : ateliers avec la Cie et des artistes associés, à partir des traces laissées par le spectacle
- 16h30-17h30 : retour des ateliers : présentation par les élèves dans un parcours où sont explorés différentes conceptions théâtrales (jusqu’à l’installation, la performance) et différentes relations acteurs/spectateurs
- 17H30-18h : bilan, conclusion de la journée, rangement, pôt convivial.

(Carrefour des Arts est un dispositif dans l' "École du spectateur")

Évolution

Il s'agissait de proposer lors d'une journée, un dispositif de sensibilisation au spectacle vivant qui permettrait par une pratique d'atelier de donner le goût des arts.

Le premier Carrefour des arts en 1997 voulait réfléchir sur les démarches possibles autour d'un spectacle de théâtre d'objets "Catalogue de voyage"qui privilégieraient une démarche de production pour approcher un spectacle de manière à la fois culturelle et artistique (CF journée du 2 Avril 1997)

Si dès les premières expériences nous avons choisi de travailler sur le spectacle avec les traces laissées dans la mémoire immédiate, avec une pluridisciplinarité des arts, la découverte du théâtre d'objets et sa diversité nous avons de plus en plus privilégié l'approche artistique sur le culturel dans les Carrefour suivants et la réalisation d'ateliers pour aboutir à une réalisation plus globale présentée en fin de journée. D'autre part nous nous sommes intéressés aux ateliers multimédia d'abord pour analyser le spectacle de manière créative, le multimédia a pu devenir ensuite un outil au service de la création grâce à l'équipe de la Friche ECM (Cf exemples).

Le 23 février 2005 - Théâtre Massalia à Marseille : Spectacle "Magicxxth century tour"avec la Compagnie Skappa !suivi d’ateliers arts plastiques, danse, performance et multimédia.

Programme
Matin
- 9 h 30 : Accueil - Théâtre Massalia - La Friche de la Belle de mai - 41 Rue Jobin 13003 Marseille
- 10 h/11 h 15 : Spectacle «Magic XXth Century Tour » Cie Skappa !! -Théâtre Massalia « la Cartonnerie »
- 11 h 30/12 h : Rencontre avec l’équipe artistique et les artistes invités - Présentation des ateliers de l’après-midi
- 12 h/13 h : Pique nique apporté par chacun et pris en commun sur place
Apres midi
- 13 h/16 h : Ateliers avec les artistes
- 16 h/17 h 15 : Mise en commun des ateliers/échange-Ebauche d’une production collective
- 17 h 15/17 h 30 : Rangement

ATELIERS : CONTENU

ARTS PLASTIQUES
Isabelle HERVOUET
« Nous partirons de la mémoire du spectateur, de ce que le spectacle a évoqué pour lui (événements historiques et personnels) ; en nous appuyant sur la structure en trois actes du spectacle, nous travaillerons à la réalisation d’un grand triptyque Enfer/Purgatoire/Paradis, un grand collage qui réunira archives photographiques, textes écrits par les participants, croquis ».

THÉÂTRE
Aline MACLET (Cf compte-rendu)
« Un atelier de théâtre basé sur des improvisations autour des thèmes abordés dans le spectacle : la mémoire, l’Histoire, la perception du passé, la perception de l’avenir. Comme dans le jeu de l’Oie, nous travaillerons sur « l’écriture théâtrale » d’une lettre à un enfant du XXIe siècle. Solliciter beaucoup la prise de parole personnelle, la vision sensible : mon histoire, mes souvenirs, qu’est-ce que je retiens de mon siècle ?, à travers des improvisations autour de situations et d’objets. La grande Histoire dans la petite, ma petite histoire dans la grande. Je proposerai aussi des situations liées à l’avenir : comment ça sera demain ? De quoi je rêve pour le futur ? Qu’est-ce que je veux oublier ? De quoi dois-je me souvenir ? Intégrer des éléments du spectacle : reprendre des personnages archétypes, des situations, des objets. Toutes ces improvisations, ces jeux théâtraux nous pour réaliser une « lettre théâtrale », qui sera présentée à la fin de l’après midi aux autres participants. »


INSTALLATION/PERFORMANCE
Christine BOUVIER
« A partir d’une phrase repérée dans la note d’intention : « une visite médicale qui dégénère en modification génétique… eugénisme… » je propose un atelier consistant à monter une installation/performance simple autour d’une expérience à la fois rigoureuse et absurde de mutations génétiques sur des légumes et des fruits. 3 axes de travail seront abordés :
Définition d’un scénario simple
Installation légère à partir d’éléments existants et de matériel mis à disposition des élèves
Mise en scène, distribution des rôles de performers, rapport au public. »

DANSE
Carol VANNI
Muer : la chance des Vivants
« Je relis les écrits de Charlotte Delbo, détenue politique, déportée avec 250 autres femmes à Auschwitz, rescapée, revenue. Elle adresse une prière aux Vivants d’aujourd’hui : « Je vous en supplie, faites quelque chose, apprenez un pas, une danse, quelque chose qui vous justifie, qui vous donne le droit d’être habillé de votre peau de votre poil, apprenez à marcher et à rire, parce que ce serait trop bête, à la fin, que tant soient morts et que vous viviez sans rien faire de votre vie. »
Prendre le temps, nourris du spectacle de la compagnie Skappa !!, après un échauffement de la peau, des poils, des os et des neurones qui vont avec, de se poser à soi une question : qu’est ce- que je peux, je veux faire de ma vie, là, aujourd’hui ? Et trouver comment notre désir s’incarne et devient danse. Une danse très courte comme une seule phrase, une urgence à la construire et peut-être à la partager. »

MULTIMÉDIA
Marine QUINIOU-Paolo CARDONA
« Magic 20th Century Tour est un spectacle et un jeu multimédia aussi. Une course de cent cases en forme de jeu de l’oie interactif pendant laquelle les joueurs sont appelés à répondre à des questions, à citer des souvenirs ou, tout simplement, à intégrer des informations et à regarder ce qui se passe sur l’écran. Les participants à l’atelier sont invités à intervenir directement sur le jeu pour créer une série de cases alternatives à son déroulement naturel. La rencontre avec un des personnages du spectacle, choisi à la fin de la représentation, pour changer le destin des joueurs en imposant, par sa présence, son point de vue sur le siècle. Il pouvait décider de donner de fausses informations, provoquer des accidents ou, tout simplement, nous amener dans ses souvenirs. Un petit bout de chemin et d’Histoire à inventer ensemble. ».

En fin d’après midi tous les ateliers se sont rassemblés à la cartonnerie pour montrer les travaux effectués par les quatre vingt élèves présents, collégiens et lycéens venus de toute l’accadémie : Avignon (Réné Char), Banon (04), La Ciotat (Lumière), Marseille (Malraux, Rostand), Martigues (Wallon), Vitrolles (Beauvoir).
Des participants (équipe artistique, élèves, professeurs…) ont adressé au GRETE des traces de la journée sous diverses formes (écrite, graphique, sonore, visuelle, audio visuelle, écrite et photographique…) dont quelques unes sont joints.

Voir le bilan de la journée de la Compagnie Skappa

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17 avril 2002 9h-18h
Massalia / Friche 41 rue Jobin -Marseille
"En équilibre indifférent"
mis en scène par Jean pierre Larroche

Leçons de choses et de mots en forme d’attractions foraines de Jean Pierre Larroche et Pascale Hanrot.
Les élèves, lycéens et collégiens, ont participé après le spectacle, à partir des traces qu'il a laissées, à des ateliers avec les artistes des "Ateliers du Spectacle" : mais aussi des responsables de structures (Le Cadran de Briançon) et des enseignants stagiaires.

LA VOIX ET LE CORPS
INTERVENANTES: Dalila Khatir - Anne Ayçoberry
Objet: Un corps déclenche un son - Un son déclenche un corps Découper une géographie sonore dans l'espace, créer une carte de sons. Déroulement: Échauffement vocal et physique A partir de règles de jeu, les participants explorent la relation entre la voix et le corps. La voix a-t-elle un corps ?
OMBRES ET LUMIÈRES
INTERVENANTS: Pascale Hanrot - Jean-Yves Courcoux
A partir d'un dispositif simple, visible à l'échelle du corps, nous travaillons à donner quelques éclairages à ces questions: L'ombre peut-elle réveiller des mystères impossibles à l'œil nu ? L'ombre est-elle un outil pour résoudre quelques impossibles ? L'ombre est-elle forcément noire ? La famille de l'ombre est-elle définitive ? Pour rendre visible le résultat de nos recherches plusieurs tailles d'écran, différentes sources lumineuses fixes ou mobiles, du papier, des ciseaux, un lexique, mais aussi une salle où on peut faire le noir, un groupe de participants limité à 10 maximum et bien sûr du fil de fer. « Une ombre, ça se découpe, ça se plie et ça se transporte. Nous parlons d'une chose pratique, simple, manipulable... » Nathalie Quintane.
CLOWN
INTERVENANT: Dominique Chevallier
4 propositions liées au spectacle: Inventer un geste que le voisin traduit en son, que le voisin traduit en mot. Attribuer de façon ludique un nom à un objet, manipuler cet objet en faisant des phrases. Choisir une partie de son corps et le faire parler. Présenter ce que chacun sait faire de façon unique et surprenante (bouger les oreilles, doigts à l'envers etc...)
ENCRE D'IMPRIMERIE ET MONOTYPES - INTERVENTION/PERFORMANCE
INTERVENANT: Alain Puech
L'atelier d'arts plastiques à l'appui de quelques démonstrations et à l'aide d'outils très varies (spatule, fourchette, tournevis...) consiste à créer dans l'encre d'imprimerie, elle-même étalée sur une plaque de métal, des monotypes a utiliser comme des tampons, d'un format Raisin (50 x 65 cm) sur un support vertical, par exemple. . Une intervention-performance collectiveà l'issue des ateliers. Nombre limité à 10.
« L'ATELIER DES SYLLOGISMES » - MULTIMÉDIA
INTERVENANTS: Cyrille Martinez, Fouad Maaskri, Meddi Bencheick (ECM Friche Belle de mai)
Cogitation, fabrication et trituration de syllogismes (poèmes logiques et réticents). Un atelier multi -media d'écriture et de dé-écriture, de jeux avec les mots en équilibre sur le fil de la langue.
ARTS PLASTIQUES - INSTALLATION
INTERVENANTE: Caroline Selig (Artonik)
Utilisation de vieilles poupées, baigneurs, peluches...qui pourront être peints, mutilés, désossés, transformés, défigurés... pour rendre compte d’une émotion retenue par l’élève à la suite du spectacle.
Les mettre en situation (installation) dans un espace extérieur si possible avec comme “scénographie”, comme lien entres eux l’utilisation de matériaux naturels, simples (ficelles,...), d’éléments récupérés dans la nature (pierre, feuillage, bois...).

Conclusion du Carrefour des arts
“ EN ÉQUILIBRE INDIFFÉRENT» Présentation des travaux nés du spectacle et qui ont rassemblé plusieurs ateliers : ainsi pendant la présentation des expériences sur l’ombre et la lumière les élèves de l’atelier voix chantaient, les spectateurs ont assisté avec émotion à la rencontre avec les clowns, et lors d’un parcours ils ont rencontré l’installation plastique des poupées de l’enfance défigurées reconstituées en véritables sculpture dans un espace land-art, et dans l’escalier qui montait à la performance faite à partir des monotypes d’encre, ils ont entendu l’art des syllogismes proposé par l’atelier multimédia.
Ainsi la boucle était bouclée : du spectacle “En équilibre indifférent” à un autre moment spectaculaire né de celui-ci et rassemblant différents arts.
Les travaux ont été remarquables et le travail de grande qualité, une fois de plus ce dispositif a donné toute satisfaction.
Il doit se mettre en place dans les théâtres mais il est exigeant en temps (il demande des heures de conception et de concertation) et en argent (de nombreux artistes qui veulent bien collaborer entre eux et animer des groupes, mais restreints, limités à 10 élèves pour chaque atelier) ce qui nécessite donc des espaces de travail nombreux ce dont disposent hélas, rarement les théâtres.

 

- CARREFOUR DES ARTS : LE PREMIER CARREFOUR

JOURNÉE DU 2 AVRIL 1997
THÉÂTRE MASSALIA - MARSEILLE
Théâtre de Cuisines

Cette journée au Théâtre Massalia a réuni près de cent cinquante personnes dont plus de cent élèves de collèges et de lycées en compagnie d’enseignants, de plasticiens (Artonik), des équipes pluridisciplinaires de la Friche-Belle de Mai (Massalia, Guignols…), des journalistes de Taktik, de la Marseillaise, de l’Eveil et de Radio-Grenouille autour du spectacle du Théâtre de Cuisines et du thème "DÉMARCHES AUTOUR D'UN SPECTACLE".

Il s’agissait dans un premier temps :
- de proposer aux personnes présentes un itinéraire expérimental à partir du spectacle “Catalogue de voyages” choisi par le GRETE pour son originalité et sa démarche artistique, présenté à 9h.
- de mobiliser l’expérience personnelle : “Que reste-t-il d’un spectacle?”
- de partir de ce spectacle, de faire émerger des “traces” laissées dans la mémoire immédiate pour mettre en relation plusieurs arts
- de faire découvrir différentes démarches artistiques et de faire naître de nouvelles productions dans ce lieu multiculturel
Ainsi, de faire appel au vécu de chacun pour qu’il puisse fabriquer et “digérer” une culture vivante

Dans un deuxième temps :
- de faire connaître le métier de critique et la fonction de la critique.

I - LE MATIN DE 10H À 12H30 : ATELIERS
Plusieurs ateliers proposaient d’explorer les “traces” du spectacle par différentes approches, animés par des professionnels et des enseignants souci à la fois culturel (analyse du spectacle dans côté fauteuils et fabrication du journal,d'une émission radio) et artistique (ateliers autour d'un art).
- approches théâtrales (Théâtre des Cuisines, Marcelle Basso).
- approches plastiques (Cie Artonik).
- écriture journalistique (Lætitia Dannery - La Marseillaise) qui aboutissait à un journal .
- préparation à Côté Fauteuils (Equipe GRETE).
- découverte du théâtre d’objets ( Théâtre des Cuisines).
- guignols (équipe "guignols des squares")
- construction de marionnettes
- fabrication d’une page de journal (Taktik)
- fabrication d’une émission de radio autour du spectacle et de sa genèse (Colette Tron et Radio Grenouille).
Tous ces ateliers débouchaient sur une production présentée.

II - A MIDI
Spectacle de guignols, échanges autour des installations plastiques et des marionnettes

III - L’APRÈS MIDI : "La Critique de théâtre""
l'après-midi était consacrée à une démarche culturelle sur la genèse et le spectacle, ponctuée de productions théâtrales des ateliers
Il s’agissait de trouver le sens de cette approche culturelle pour qu’elle ne soit pas artificielle: la rencontre avec l’équipe de création, les interviews ont été faits dans une situation réelle d’urgence (puisqu’il fallait produire le journal, présenter l’émission de radio ou animer Côté Fauteuils).
Deux moments:
- Côté Fauteuils :
Alors que le journal venait de sortir, les élèves de l’atelier" Côté Fauteuils" ont mené publiquement les débats (Côté Fauteuils, c’est une sorte de “Le masque et la plume” où la parole est donnée aux spectateurs, créateurs et critiques), ce qui a permis d’approcher autrement, mais en profondeur la relation au spectacle et à sa genèse.
- Table ronde:
" La critique de théâtre" a rassemblé les critiques de théâtre, les acteurs et des metteurs en scène pour aborder les effets et le rôle de la critique sur le théâtre. Débat animé de contradictions et où chacun a pu exprimer ce qu'il attendait du rôle de la critique et de ses limites.
Journée expérimentale féconde où les arts et la critique étaient rassemblés autour d'un spectacle du Théâtre de Cuisine pour expérimenter ensemble.

Conclusion du Carrefour des arts

L’apport culturel est évident et doit avoir lieu ; le théâtre est irremplaçable à l’école, non pas en tant qu’expérience culturelle, mais en tant qu’expérience artistique du spectateur, vivante, dérangeante, où l’intime et le singulier font rencontrer soi et l’autre, et où la société peut se reconnaître – ébranlement, ré-élaboration du sens. Apprendre par l’art qu’on peut réorganiser le monde, donner sens à sa vie dans un monde fait de contradictions plutôt que de croire à une société unifiée autour d’une culture qui n’est pas toujours celle de tous, nous paraît essentiel. M.G.

- CARREFOUR DES ARTS

mercredi 31 janvier 2001

9h-17h30 Théâtre Massalia - 41, rue Jobin 13003

Collaboration Grete/Massalia Théâtre."La Tempête" de la Compagnie Delle Briciole

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Avec les élèves de Collèges autour du spectacle "La Tempête" de la Compagnie Delle Briciole, splendide initiation aux mystères du théâtre où les enfants sont tantôt spectateurs, tantôt acteurs.
Les élèves ont participé après la rencontre de l' équipe artistique du spectacle à des ateliers avec :
- Teatro Delle Briciole
- Aicha Sif (Corps à sons) : théâtre musical,
- Christine Bouvier (Ornic’art) : installations
- Alain Puech (Art Studio) : encre,
- Aline Soler : son,
- Paolo Caffiero (Cie Skappa !) lumière.
- un petit événement final a rassemblé les différentes productions, grâce au travail préalable et concerté des artistes... L'intervention-performance sera mise en scène par Paolo Cafiero.
Déroulement des ateliers :
à partir du spectacle “La Tempête” de la Compagnie Teatro Delle Briciole:
Travail théâtral autour des thèmes de "La Tempête" avec les comédiens de la compagnie.
- Christine Bouvier (Ornic’art):
Atelier d'arts plastiques à partir du spectacle “La Tempête". Proposition d'un voyage à l'intérieur de diapos. Cette intervention s'oriente autour d'un travail plastique sur des diapos existants et/ou en création, ainsi que d'une micro-installation dans l'espace. Une projection mouvante dans l'espace (à l'aide de 2 projecteurs diapos par élèves) est mise en place.
- Alain Puech (Art Studio):
" Siamo in ballo, balliamo"
L'atelier d'art plastiques à l'appui de quelques démonstrations et à l'aide d'outils très variés (spatule, fourchette, tournevis...) consiste à créer dans l'encre d'imprimerie, elle-même étalée sur une plaque de métal des monotypes à utiliser comme des tampons, d'un format Raisin (55x65 cm) sur un support vertical, par exemple. une intervention-performance collective est prévue à l'issue des ateliers.
- Paolo Cafiero (Cie Skappa !) :
De petites sources de lumière parcourent un espace, elles nous font voir ce qu'il y a à l'intérieur de cet espace. Si elles le veulent, elles peuvent mettre en évidence quelque chose dans cet espace. Mais, elles ne se déplacent pas toutes seules, elles ont besoin de quelqu'un pour les tenir, et il faut faire attention sinon le vent pourrait en éteindre quelques unes.
- Aïcha Sif (Corps à Sons) :
Le théâtre musical est abordé à partir de jeux, d'exercices, sur les rapports entre la voix, le corps et l'action musicale. Le travail est abordé en groupe. Les élèves ont choisi parmi des instruments de "récup" celui qu'ils préfèrent, (papier sonore, bout de métaux, ressorts...) ainsi que des mots de l'oeuvre de Shakespeare. Ensemble, intervenants et élèves essayent d'inventer un choeur musical qui traverse une TEMPÊTE torride mais avec retenue et rigueur. Siamo in ballo, balliano.
- Aline Soler (Euphonia) :
Initiation à la prise de sons en directe lors du spectacle et des rencontres-échanges avec les comédiens et intervenants. Montage et mixage à partir de sons et de bruitages obtenus lors de la prise de sons.
Réalisation d'une petite forme sonore sur le thème de "la Tempête" utilisable au cours de la performance commune.

 

COMPTE RENDU DE LA JOURNÉE :
Différents points de vue

Les enseignants

“TOUR DES ATELIERS”
Andrée Hagège enseignante du Collège Sylvain Menu
Il s’agissait d’être témoin de la progression de l’atelier en y assistant à deux moments: au tout début dans la prise de contact puis plus tard.
Constat:
- au début mal à l’aise des élèves se manifestant par des petits rires ou des réticences face aux propositions de l’intervenant.
- plus tard il s’agissait d’un groupe entier compact qui travaillait ensemble

TEATRO DELLE BRICIOLE : LA MAGIE D'UNE RENCONTRE
Anne Marie Bouchet (Grete)
Il s’agissait d’assister en continu à l’atelier théâtre et de retranscrire le parcours proposé par la Cie.

A nouveau nous entrons dans l'espace scénique mais cette fois en petit groupe. 15 collégiens accompagnés de 2 adultes sont accueillis par les 3 comédiens qui le matin nous donnaient à rêver, à réfléchir dans les rôles de Prospero, Caliban et Ariel.
Les 3 acteurs nous accueillent en tenue de travail:
« nous sommes Italiens...On ne parle pas trop bien le français...Parlez plus doucement que
d 'habitude... il y a des règles à respecter... »
Chaque enfant est invité à dire quel est le personnage qu'il a beaucoup aimé. Chacun exprime sa préférence et le groupe est ainsi réparti en fonction de son goût - 5 ou 6 enfants avec l'un des personnages.
« Bonjour, moi je suis le Technicien du théâtre... Il y a des règles à respecter.
Première règle: quelle heure est-il ? C'est important de savoir l 'heure qu 'il est...
Deuxième règle dans ce théâtre: on y entre sans chaussures
Troisième règle à respecter: les Petits devant, les Grands derrière.
Plus de langues, on a que des yeux. Suivez moi... !
Nous occupons alors le lieu:
Au centre de la scène, à l'intérieur d'un grand cercle tracé au sol: 6 enfants... et le comédien Prospero. Côté Public, tous les autres participants: des “ curieux “ qui vont alors interroger les 7 personnes sur la personnalité de Prospero, afin d'entrer de plus en plus dans la mentalité du personnage et tenter de comprendre les nombreuses facettes de ce personnage. 7 personnes, 7 têtes et un seul corps, un seul personnage Prospero qui répond donc aux multiples questions d'un Public bien particulier.
« Nous Public, on connaît des choses puisqu'on a vu le personnage, le jeu... et vous pouvez inventer ce que vous pensez de Prospero en gardant une cohérence avec tous les autres aspects du personnage que vous avez vu (c'est un homme, pas très jeune, Père, il habite une île...)... on peut demander tout ce qu'on veut dans I 'histoire et en dehors de I 'histoire ».
Alors un dialogue à plusieurs voix, plusieurs têtes et deux corps (Un personnage et le Public) commence:
Interrogeons tout d'abord le personnage de PROSPERO
« Quel est le lieu de l'île qui te plaît beaucoup, où tu aimes rester ? « La grotte » « Pourquoi ? » « Je ne sais pas »
« Le jeu est que tu le sais très bien - on sait tout et encore plus ce qu'on ne sait pas ».
« Parce qu'on peut y aller quand on veut, se reposer, pour lire on est plus tranquille - c'est un peu notre endroit à nous ». A toi « Il n'y a pas Ariel qui vient me déconcentrer »
« Essayer de parler plus fort. Quel genre de choses Caliban vous a appris ? Questions précises - quels secrets de l'île ? Exemple où se trouvait l'eau douce pour boire ? Qu'as-tu appris comme Prospero ? » « Il m'a peut-être appris le mystère d'Ariel, à trouver le mystère pour enlever Ariel de l'arbre » C'était quoi le mystère ? C'était où l'arbre ?
« Visualiser théâtralement l'arbre. Dans ce tronc, ça devait être très difficile, elle qui a besoin de courir... Sur I 'lle, il y a des animaux très sauvages, animaux imaginaires »
« Pourquoi vous avez eu un changement par rapport à Caliban, pourquoi ? »
« Il voulait redevenir le Roi. Il pensait que j'étais un ami, que j'allais l'aider à s'en sortir dans cette île, lui apprendre des choses nouvelles, mais finalement je le prends pour moi, à mon profit, je garde mes pouvoirs pour moi, je profite de lui parce que je sais qu'il n'est pas très intelligent ». « Ah il n'est pas très intelligent ! ? » « Il est très fort »
« Est-ce que la solitude, ça ne l'embêtait pas à Prospero, d'être loin du monde civilisé ?
« .......»
« Merci Prospero ».
A présent, écoutons CALIBAN
« Au départ tu étais seul sur l'Ile, tu as toujours dit que tu étais le Roi mais c'est difficile d'être Roi quand on est seul . « Je suis Roi de l'île, je connais tellement bien l'île, j'ai du pouvoir sur beaucoup de choses sur l'île: les animaux dangereux, la force de la nature et ça c'est un pouvoir très fort » « Comment Caliban a accepté de ne plus être le Roi ? » « Il n'avait pas trop le choix puisque Prospero avait la Magie. Je voulais en faire un ami » « Comment Caliban a accepté, a ressenti qu'il n'était plus Roi » « Il a voulu se venger » «Qu'est-ce que cela fait sur toi ce que Prospero te fait dans le spectacle ? Quelle est la magie la plus méchante que tu as subie quand il te force à faire quelque chose ? » « Et si on échangeait les rôles, C'est moi qui pose les questions. Est-ce que c 'est la magie qui t 'a fait beaucoup de mal ? « l'amour, ça se contrôle pas » « Est-ce que tu ne te doutais pas que Prospero allait réagir comme ça ? « Non, parce que j'étais inconscient comme je n'ai jamais vécu avec d'autres êtres humains » « Tu m'as dit une fois qu'il y avait une étrange musique sur l'île. Peux-tu m'expliquer ce que tu sens ? » « Une mélodie qui repose, me met en sécurité tant qu'elle dure, ça me met en tranquillité » « Des fois on entend la musique sur cette île, des fois non » « Ca dépend de l'humeur de Prospero, ça dépend aussi du vent qui souffle... » « Pourquoi tu es toujours resté sur l'Ile ? » « Parce que c'est l'île de ma mère » « Oui mais pour t'échapper de l'emprise de Prospero » « Pourquoi tu penses que tu n'es pas intelligent ? » « Parce qu'on me traite comme un esclave. Parce que Prospero connaît beaucoup de choses que je ne connais pas et que ce sont des choses très belles. Il connaît les étoiles. Moi je sais seulement les voir » « D'où connais-tu tous ces secrets de l'Ile ? » « A force de l'explorer, de rester au même endroit » « Mais tu es arrivé tout seul dans cette Ile ? ». « Non, avec mes parents, ma mère » « As-tu déjà pensé à ton père ? » « Si ma mère était encore là je serais plus heureux, plus fort » Caliban ne comprend pas qu'il est intelligent.Ecoutons ARIEL« Où tu étais jusqu'à maintenant ? » « Dans un arbre » « Pourquoi ?»
« Parce que la mère de Caliban m'a mis dedans » « Pourquoi ? » « Parce que j'étais très puissante »
« Pourquoi c'est toi qui dois réaliser tous les tours de magie ?
« Parce que Prospero c'est mon Maître - on a le droit de parler même si on est ton serviteur » «Et si tu étais si puissante, pourquoi tu ne t'es pas libérée toute seule ? » « Je lui dois quelque chose, c'est grâce à lui que je suis là »
« Il t'exploite »
« Pour moi c'est facile, cela ne me coûte rien »
« Est-ce que tu avais des sentiments pour Prospero ? » « De l'admiration » « Est-ce que tu peux ressentir des sentiments ou pas puisque tu es faite d'air » « Silence... » « Tu es enfant, un homme ou tu es comme les anges ? »
« Comme les anges, parce qu'une femme, ça ne peut pas créer des tempêtes » « Que peux-tu créer en tant qu'ange ? » « Je peux libérer Caliban, aller où je veux ce n'est pas vrai si je veux, je peux aller. . . »
« Est-ce que tu considères Miranda comme une petite sœur, comme une amie, comme sa servante ? » « Es-tu contente que Miranda se marie avec Ferdinando ? » « Oui »
« Est-ce que ta magie tu t'en sers pour faire du bien ou du mal ? » « Je fais du mal quand Prospero me le dit » « Tu es dépendante de Prospero ? »
« Oui c'est mon Maître »
« Est-ce que tu as besoin qu'on te guide parce que être libre c'est difficile ? »
« Je n'ai jamais connu la liberté, je ne peux pas l'imaginer, j'aimerais bien la connaître » « Pourquoi tu aimes être harpie et pas nymphe ? » « Peut-être par rapport avec la liberté aussi - une harpie c'est plus libre - elle a plein de force, de pouvoir » « Est-ce que tu aimerais être un être humain normal ? »
« Oui j'ai une curiosité: quand j'ai vu entre Miranda et Ferdinando...; il s'est passé quelque chose que je ne connais pas: l'Amour, c'est une chose curieuse pour moi je ne l'ai jamais essayé parce que je suis un esprit. » « Quand Prospero t'a libérée de l'arbre... »
« Parce que je n'ai jamais vu d'humain - c'était`différent et j'ai tellement souffert que j'avais beaucoup de reconnaissance pour lui - il fallait que je l'aide et puis c'était tellement bien de faire cette tempête et la harpie... » « Quelle était la plus grande différence entre Sycorax et Prospero ? Tu as été avec les deux sur l'Ile - ils sont les seuls, peut-être les seuls humains que tu as rencontrés ?» « La plus grande différence, c'est l'humain. Prospero c'était aussi un ami. La sorcière, la magie avec le Mal et Prospero avec le Bien. « Et l'amour, ça t'intrigue ou ça te fait peur ? »
« Ce n'est pas une question facile - ça intrigue et ça fait peur - parce qu'on ne connaît pas, ça fait peur » Est-ce qu'on est pas attiré de connaître quelque chose de nouveau ? »
« Je vois Caliban qui souffre avec Miranda- j'ai aussi peur de souffrir - j'ai tellement souffert dans l'arbre » « Vous voyez deux expériences d'amour: Ferdinando et Miranda, Caliban et Miranda... »A l'issue de ces dialogues fructueux, les trois comédiens proposent de nous faire partager un peu de ce qu'ils connaissent bien dans leur personnage. Ainsi Ariel va nous montrer comment essayer de voler. Tous en cercle, chacun, spontanément, donnera quelques conseils pour voler. « La phase la plus difficile, c'est le décollage... On est déjà dans l'air ». Chaque Ariel donne alors un conseil important pour voler. En voici les dix premiers:
1. Rester debout, ferme, pieds joints, 2. Les mains ouvertes dégagées du corps, 3. Ne doit pas regarder en bas, 4. Etre très attentif à bien voler, 5. Ne pas porter trop de poids avec soi, si je dois porter des pierres, il est préférable que ce soit Caliban qui le fasse. Pour nous rien n'est impossible, mais ce sera difficile, 6. Trouver une position pour bien se concentrer, pour moi c'est comme ça..... 7. Bien respirer, 8. Ne pas monter trop haut dans le ciel, pour ne pas toucher le soleil, 9. Ne pas penser que je vole pour ne pas se déconcentrer, 10. Connaître le lieu pour ne pas se perdre, être en harmonie avec la nature.
Guidés par Ariel, nous volons tous durant quelques minutes légères... légères, réchauffés par le bruissement de toutes ces ailes d'Ariel ! ! !
Prospero propose de partager la magie qui est sa spécialité: celle de déplacer les personnes. Mais là, il s'agit de la magie qui vient de l'intérieur.
Il propose de mettre en mouvement, de déplacer les personnages que sont les marionnettes, leur donner vie, de l'intérieur, avec un geste, une parole, simplement, avec tout le soin nécessaire donné, accordé à une personne. En cercle, chacun, à son tour, avec la concentration et l'attention nécessaires, donne vie à ces magnifiques personnages. Chacun s'y applique... Le plaisir est là bien présent. Nous aimerions prolonger ce moment suspendu !
C'est alors que Caliban nous sollicite. Personnage de la Terre et de l'ombre, il nous apprend à marcher - à se déplacer comme Caliban, à regarder, sentir, grogner... Caliban dans sa solitude, son énergie... Tous ensemble, nous formons un seul Caliban sur cet espace du Je(u) où chacun tente pendant quelques instants de jouer et d'être...Caliban !
Nous prenons encore quelques minutes au Temps, annoncé par la grande horloge, afin de préparer le final...une façon de se présenter en tant que Personnage, de saluer. . . Pourrions-nous partir ainsi sans se dire: « au revoir » ! ?
A nouveau en grand cercle, chacun est invité à venir au centre, annoncer le nom du personnage choisi et à entrer durant la magie de l'instant dans le corps, l'odeur, le mouvement, la musique, la couleur.. . la sensibilité de Prospero, Ariel ou Caliban.
Mais... Quelle heure est-il ?
Celle de changer de planète et d'aller à la rencontre d'autres ateliers, d'autres mondes à découvrir.
Alors, chacun part à la recherche de ses chaussures et progressivement quitte ce lieu de magie, agité peut-être, ou peut-être rasséréné par un mouvement mystérieux ...
Merci à chacun pour cette rencontre... simple et si précieuse. Une rencontre où des collégiennes et des collégiens qui pour la plupart ne se connaissaient pas, réunis dans un lieu nouveau, avec des personnes encore inconnues, pour un propos si peu familier qu'est l'approche théâtrale, ont partagé merveilleusement un moment d'initiation dans le plaisir et un respect remarquable.
Merci aux magiciens du Teatro delle Briciole.
Anne-Marie Bouchet
Enseignante

Les artistes (Bilan remis par chacun)

Alain PUECH : encre d'imprimerie
APPRENTISSAGE
- Les enfants se sont bien appropries les techniques expliquées et montrées pendant une 1/2 heure environ.
- Ils se sont appliqués immédiatement au projet de création d'une œuvre sur papier de 1, 80 X 6 m.
RÉALISATION
Beaucoup ont transgressé les techniques apprises et ont tenté d'autres types de rendus ce qui prouve qu'ils ont abordé avec aisance et disponibilité, curiosité.
- Les enfants ont accepté que leur création personnelle allait participer à une œuvre collective et aussi que ce serait éphémère. Alors que l’œuvre sur papier est davantage pérenne mais ne leur appartient plus.
- Le travail d'atelier s'est fait dans le calme Les enfants responsabilisés ont géré le matériel, se sont servis en papier, se sont prêtés les outils, se sont échangés des idées. Un des buts de l'atelier était aussi de travailler le plus proprement possible sur un matériau extrêmement salissant. Il n'y a pas eu trop de problème.
- Les enfants n'ont pas voulu faire de pause car ils étaient trop absorbés par l'atelier et le désir de créer.
RÉALISATION FINALE
- Les enfants ont réalisé une œuvre de 1,80 X 6 m en appliquant à tour de rôle et dans un ordre établi entre nous, le résultat de leur création devant tous les autres enfants. Le côté “spectaculaire” du rendu final les a conquis. Et c'est avec le plus grand intérêt qu'ils ont réalisé l’œuvre. Ils en ont tous éprouvé beaucoup de fierté. Avec le sentiment d'avoir pour eux et avec les autres ateliers, réalisé quelque chose d'exceptionnel. - Les délais de préparations ont été corrects (réflexion sur le projet) - L'idée de réunir tous les ateliers en fin d’atelier su par tous est très positif.
- Le temps d'atelier qui a été allongé par rapport au GRETE 2000 convient mieux pour réaliser l'objectif fixé. Toutefois, c'est moi qui ait ensuite tout rangé, nettoyé pendant plus de deux heures.
- La somme allouée pour le matériel est un peu juste surtout dans les ateliers où il y a beaucoup de déchets.
- La rémunération des intervenants qui sont mobilisés toute la journée pourrait être plus conséquente. Être militant, c'est bien, mais ce n’est pas incompatible avec une meilleure intervention !
- Je me suis régalé
Paolo CAFIERO

Une première rencontre pour se connaître un peu un bref échange de connaissances pour savoir ce qui différencie une situation de lumière par rapport à une autre, un jeu de manipulations pour découvrir les instruments qu'on utilise.
On parcourt des espaces on éclaire des sujets, tout ça dans l'obscurité, sachant que d'autres personnes verront ce que nous sommes en mesure de leur montrer.

Christine BOUVIER

Comme l'an dernier, la journée a passé trop vite I
Une après-midi est trop courte pour à la fois s'imprégner d’un univers (du spectacle), rencontrer des élèves, leur proposer un atelier et être à I'écoute de leurs propositions et réactions.
Comme je recevais le groupe dans mon local, il était difficile d'entamer l'atelier sans donner deux mots d'explication sur mon propre univers et ma démarche artistiques. Cela fait partie de ma manière d'accueillir des élèves et peut-être de les mettre en situation de recherche et création.
Mon atelier se décomposait en trois parties:
- un travail plastique de création de diapos d'après l'univers du spectacle, les émotions etc.
- une projection mouvante dans l'espace de ces diapos recréant la tempête des visages, de couleurs, de sentiments etc.
- une tentative de mise en forme des corps ( des élèves) dans cet espace de projections
Les élèves (et le prof) ont bien adhéré (recherche, propositions etc) aux 3 étapes. Il était prévu qu'on descende vers 14h30/15h avec les diapos travaillées faire toute la recherche de mise en mouvement (des diapos et des corps) au 1er étage afin de croiser le travail des autres groupes. Mais le groupe a eu envie d'expérimenter cette mise en mouvement de façon plus pragmatique, de faire des essais de projection mouvante avec les 2 projos et de retravailler d'autres diapos en fonction des résultats Idem pour la recherche sur la relation visages/corps. Le temps passant, c'était le moment de rejoindre les autres en bas, ce qu'on a fait; mais du coup notre recherche s'est transformée en "spectacle" car c'était le temps de présentation et les "croisements" éventuels avec les autres n'ont pu avoir lieu.
DU BILAN GÉNÉRAL, quelques bribes:
- Journée réussie,qualité de la rencontre.
- On a commencé par un spectacle donné par les Briciole et fini par un spectacle donné par les élèves.
C’était la première fois que les Briciole prenaient des élèves grands dans le public pour jouer et ils vont poursuivre ainsi de nouvelles tentatives.
- Bien l’explication sur l’histoire du lieu en même temps que l’accueil.
- Certains élèves ont ressenti un choc de voir s’ouvrir des portes interdites et de rencontrer un espace de liberté libres mais dans les contraintes; d’autres ont demandé “pourquoi on fait pas çà plus souvent”. ..

- CARREFOUR DES ARTS 29 mars 2000
Théâtre Massalia
DEUX CARREFOURS DES ARTS SUR UN MÊME SPECTACLE :
"COMME ÇA"
Compagnie Skappa !

La rencontre “ Carrefour des arts ” entre collégiens, lycéens (ateliers et options de l’Académie), Professeurs-animateurs, Artistes, équipe Massalia, s’est tenue pour la 4e fois au Théâtre Massalia, le mercredi 29 mars 2000 de 9 h à 17 h 30.
Cette journée d’expérimentation réunissait, comme les années précédentes, une centaine d’élèves venus d’horizons divers .
La matinée a permis de découvrir un spectacle et d’en discuter avec l’équipe de création : la Cie Skappa ! qui présentait “ Comme ça ” d’après des textes d’Alain Gautré et les peintures d’Isabelle Hervouët. Démarche particulière pour son initiation plurielle aux arts, faisant appel à l’imaginaire éveillé par les arts plastiques.
L’après-midi a été consacrée à des ateliers dirigés par des artistes de la Friche Belle de mai

DÉFINITION DES ATELIERS

- Paolo Cardona et Isabelle Hervouet, Compagnie Skappa! : Théâtre, peinture, ombre. Il s'agit de peindre le théâtre et théâtraliser la peinture ainsi que de peindre son ombre et l'amener avec soi.
- Aïcha Sif, Compagnie Corps à sons : L'atelier se déroule sous la forme de jeux rythmiques physiques et vocaux. L'intérêt est de jouer de la musique des mots, des objets, des corps... Les explorations musicales se font à partir d'un texte d'Alain Gautré, musicalisé par Richard Dubelski. Le but est de trouver le plaisir de l'affrontement qu'entretiennent la musique et le sens du texte, et qui donne une nouvelle matière théâtrale.
- Christine Bouvier, Compagnie Ornic'art : La séance est l'occasion d'effectuer un travail plastique sur la notion d'espace intime. Chacun sreconstitue la «cabane de l'ogrange» qui sommeille en chacun de nous. Puis, il ya une appropriation physique de cet espace avec une rotation des groupes. Cet exercice est suivi de petits modules de performances.
- Caroline Selig, Compagnie Artonik: Dans cet atelier eut lieu une approche très rapide des arts plastiques avec essentiellement l'approche de la notion d'installation aboutissant à une performance.
- Alain Puech, Art Studio : La séance de travail axée sur le monotype avec l'encre d'imprimerie. C'est un travail sur la trace à partir d'un mot marquant de la pièce de théâtre, de sentiments, etc. Ce travail s'inscrit dans l'idée du personnage et son double.

- Emmanuel Vergès Espace Culture Multimedla: création multimédia à partir des éléments narratifs et scénographiques de la Compagnie Skappa! - l'ogrange - sur un site web.
Accompagné et guidé par trois animateurs multimédia, trois trinômes réalisent une ou deux pages web à partir d'un ou deux éléments du spectacle et de son univers, sous la forme d'un compte-rendu de la pièce, d'une fiction sur "l'ogrange", la continuité de la pièce... Le travail ne se veut pas analytique et propose une démarche d'expérimentation d'autres modes d'écritures.

Il s’agissait de se souvenir autrement du spectacle vu, en passant par des créations réalisées dans chaque atelier. Notre propos était d’induire des prolongements, pour la plupart orientés vers les arts plastiques ; ce qui alimentait la réflexion de chacun autour du thème de notre colloque de l’année “ Théâtre et Arts plastiques ” du 1er avril 2000 au théâtre de la Minoterie.
Chaque groupe a, en fin d’après-midi, montré aux autres l’état de ses travaux ; ce qui a permis un échange et une interpénétration des pratiques entrevues, des observations et des émotions vécues dont les ramifications réapparaissent souvent dans des moments et des lieux inattendus, lors des créations ultérieures, pour chaque groupe scolaire.
Il reste, grâce à la création multimédia, des traces des moments de la journée, sur le site web : www.lafriche.org/grete

 

- CARREFOUR DES ARTS - APT
30 Mars 2001 - Vélo Théâtre

9h-17h - Vélo théâtre / Pépinière d’entreprises - Route de Buoux - 84400 APT

- Le matin : visite de l’exposition
- 10h spectacle «Comme ça» de la Cie Skappa ! d’après le texte d’Alain Gautré et les peintures d’Isabelle Hervouët;
- L’après midi ateliers à partir des traces laissées par le spectacle menés par l’équipe de Vélo théâtre:Charlot Lemoine théâtre d'objets, danse avec Yvon Bayer cie Subito Presto, Eleonora Bruk céramiste, chant Corine Milian le corps volant
- Retour des ateliers par Skappa ! qui explicite sa démarche.

Le Grete a expérimenté depuis plusieurs années ce dispositif avec des artistes du Système Friche, dispositif qui a fait ses preuves dans différentes conditions: lycéens et collégiens ayant fait du théâtre ou du moins ayant déjà vu des spectacles et volontaires puis collègiens seuls sans aucune sensibilisation artistique et pour les sensibiliser justement au théâtre et à l’art.
Enfin cette année le Grete, avant de diffuser ce dipositif veut s’assurer qu’il est réalisable avec toute structure artistique qui voudrait bien s’engager aux conditions prévues et vérifiées c’est pourquoi nous avons proposé au Vélo Théâtre d’Apt de l’expérimenter avec nous sur un spectacle que nous connaissions déjà “Comme çà avec la Cie Skappa et des artistes en relation avec Vélo théâtre.
Bien sûr il a fallu discuté ,prendre le temps d’une concertation plus longue pour réaliser ce projet avec deux classes entières de collégiens sans volontariat. donc et une équipe d’enseignants qui avaient déjà participé à Marseille au Carrefour des arts.

Déroulement des Ateliers:

Dans cette seconde expérience,nous avions testé une autre formule,la Cie Skappa était présente à la journée mais n'animait pas les ateliers l'après midi.Une concertation avec ces artistes avaient eu lieu en amont,ce qui est absolument indispensable pour une réussite.

Éléonora Bruk
- L'atelier donnera l'occasion de réaliser un travail plastique sur la notion d'expression théâtrale.
Il s’agit de produire des masques à partir d’un réel que l’on modifie pour représenter un ou des aspects du spectacle.
Yvon Bayer
- L'atelier “mouvement d'humeur" sera l'occasion d’explorer ses propres contradictions, de jouer des oppositions pour construire sa danse à partir des sons, des mots, des thèmes du spectacle.
Mettre en jeu son poids, se confronter aux autres corps, à la pesanteur, à l’air... en tentant de bousculer les stéréotypes de la danse.
Charlot Lemoine
- Faire un catalogue des signes trouvés dans le spectacle et la peinture d'Isabelle. Tenter de se les approprier, de les apprivoiser pour en inventer d'autres.
- Chercher ensuite à créer un objet scénique, une mise en espace, fait d'ombres et de lumières pour permettre au(x) spectateur(s) d’assister à l'expression de notre monstruosité et de notre angélisme.
Corine Milian
- Recueillir les sensations et les empreintes sonores que chacun aura captées lors du spectacles. Le transcrire par la voix en explorant les larges registres de cet instrument.
- Avec cette matière sonore recréer ensemble une (courte) séquence musicale.
Bilan
Cette journée a donné toute satisfaction à l’ensemble des participants, mais la présentation des travaux était un peu prématurée pour ces élèves qui venaient de découvrir ces pratiques artistiques.

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