Colloques
Les COLLOQUES du Grete (une ou deux journées) s'adressent à tout public intéressé par le théâtre seul ou par Théâtre/Éducation et questionnent les formes théâtrales, l'écriture contemporaine de différents points de vue.
PRINCIPES
Les colloques n'ont pas lieu chaque année, cela dépend du travail en cours des membres du GRETE et de leurs projets. Un thème est choisi sur une question de théâtre qui interroge aussi bien les artistes dans leur champ professionnel que les enseignants et les intervenants dans la pratique Théâtre/Éducation mais aussi les spectateurs curieux. Nous explorons différentes manières d'y répondre (témoignages, débat, atelier artistique, démarche scolaire, conférences de praticiens, d'universitaires...) avec toujours une production artistique professionnel. (voir démarche) (voir photos dans théâtre contemporain)
En 2018, le Grete organise un colloque "trente ans du Grete et l’éducation artistique" à Marseille au Théâtre Joliette. (voir dossier remis aux participants).
En 2009, le Grete organise un colloque sur "Théâtre et voix" à Marseille au Théâtre de La Minoterie avec la participation de la Compagnie Théâtre provisoire, Piano Compagnie, des chanteurs Alain Aubin, Muriel Tomao-Oger, Danièle Ors Hagen, des spécialistes Alain Zaepffel, metteurs en scène Alain Simon, Haïm Menahem, musicienne Nathalie Negro.
En 2008, le Grete organise un colloque sur Brecht "Brecht aujourd'hui" à Marseille au Théâtre de La Minoterie avec participation de : la Compagnie Théâtre provisoire, Jean-Pierre Vincent, Jean-Claude Fall, Ivan Romeuf, Catherine Marnas, Compagnie Toc-Paris, Danielle Bré le 29-30 mars 2008.
En 2007, le Grete organise un colloque sur Tchekhov "Jouer et Monter Tchekhov aujourd'hui" à Marseille à la salle Antonin Artaud avec l'intervention de la Compagnie "L’Égrégore" le 31 mars 2007.
En 2006, le Grete organise un colloque sur "Écritures et écritures scéniques sur le thème du travail" à Marseille au Théâtre la Minoterie les 4/5 février 2006.
En 2005, le Grete organise un colloque sur "Textes de théâtre et auteurs contemporains" à Marseille au Théâtre la Minoterie les 19/20 mars 2005.
PRÉPARATION
En amont, le GRETE (CA) réfléchit sur le thème et organise un travail préparatoire; et une commission élargie peut définir les différentes entrées, le questionnement, la recherche documentaire qui aboutira à un dossier distribué au colloque et au choix du programme. Enfin des propositions à des intervenants sont faites et l'on passe commande de chantiers à la fois à des artistes et à des ateliers en partenariat Éducation/Culture pour préparer une production artistique, moment théâtral, performance qui contribueront à leur manière au questionnement du thème. Exemple en 2018 : Colloque 30 ans (voir vidéo : GRETE théâtre vu par les anciennes)
Enfin le programme proposé est établi par les membres du CA du Grete et propose un parcours comportant toujours sans hiérarchie : la parole sensible (témoignage d'artistes, d'enseignants, d'élèves), la parole de spécialistes, de chercheurs (communications, conférences), l'acte artistique (d'artistes et d'élèves), le débat avec les participants explorant ainsi in vivo l'expérience de la problématique sans apporter de réponse unique mais un questionnement.
DÉROULEMENT
Les colloques se déroulent sur une ou deux journées, les membres du GRETE y participent à la fois dans l'encadrement des tables rondes mais aussi dans les témoignages et productions artistiques avec leurs élèves ou pour mener les débats mais il est toujours fait appel aux compétences extérieures artistiques et aux spécialistes nationaux de la question.
TRACES
Si les évènements théâtraux, les chantiers sont éphémères et seulement dans la mémoire des participants, il reste la publication des communications du colloque (publications achetables au GRETE - cf prix en page d'accueil).
Vous pouvez consulter la liste des colloques du Grete dont les dossiers sont disponibles mais aussi le programme avec les intentions des intervenants.
Enfin il est possible de consulter les programmes, quelques extraits, en allant à la rubrique publications et surtout commander les dossiers au GRETE.
Liste des thèmes des colloques (voir Publications) :
• "De la Représentation", actes des journées de mars 91 (10 €).
• "Le Jeu de l'Acteur : Acteur /Metteur en scène", actes des journées mai 1993 (11 €).
• "Par les Yeux du Langage", actes des journées mai 1993 (15 €).
• "Théâtre et Musique", juin 1994 (9 €).
• "Théâtre et Traduction", juin 95 (11 €).
• "L’ artiste et les pratiques théâtrales" (apport de l'artiste )(9 €).
• "Théâtre, art école et société", actes du colloque avec les interventions de J. Caune, D. Guénoun et J.-P. Ryngaert (10 €).
• "Théâtre et arts plastiques", actes du colloque avec les interventions G. Bourdet, M. Freydefont, F. Maurin, B. Schnebelin, Chr. Carrignon, J.P. Raffaelli (11 €).
• Théâtre contemporain : "Écriture dramatique et écritures scéniques sur le thème du travail" avec les interventions de E. Darley, J.Paul Queinnec, D. Cier, M.Rochin, J.Cristofol, P. Béziers, B. Proust (11 €).février 2006.
•"Monter et jouer Tchekhov aujourd’hui ?" avec les interventions de L. Castel, A. Vouyoucas, I. Romeuf,
J. Germain (9 €). Mars 2007.
• "Brecht aujourd’hui", avec participation de la Compagnie Théâtre provisoire, Jean-Pierre Vincent, Jean-Claude Fall, Ivan Romeuf, Catherine Marnas, Compagnie Toc-Paris, Danielle Bré. Mars 2008 dossier de préparation au colloque (8€) .
• "Théâtre et Voix", Mars 2009 dossier de préparation au colloque avec la participation de la Compagnie Théâtre provisoire, Piano Compagnie, des chanteurs Alain Aubin, Muriel Tomao-Oger, Danièle Ors Hagen, des spécialistes Alain Zaepffel, metteurs en scène Alain Simon, Haïm Menahem, musicienne Nathalie Negro (5€).
Écouter l'Intro de Mireille Grange.
Exemples d'anciens programme de colloques
"Théâtre et arts plastiques"
Colloque du 1er avril 2000 au Théâtre de La Minoterie
Le théâtre et les arts plastiques au centre des débats dans leurs différentes manières de s’interpénétrer. Depuis toujours il y a des relations, des ponts entre arts plastiques et théâtre. Les peintres ont contribué au renouveau du théâtre, ont aidé à la lutte contre le réalisme illusionniste, ont interrogé le théâtre sur la psychologie, l’incarnation de l’acteur, le mimétique et mis en cause les fondements mêmes de l’art théâtral.
Repenser au collage, à Marcel Duchamp, aux formes nées dans les années soixante : l’installation, la performance, les parcours qui sont autant de questions en direction du théâtre sur le rôle de l’acteur, le regard du spectateur ou en direction des arts plastiques, et sur leurs lieux respectifs, sans oublier, les arts de la rue, le théâtre d’image, d’objet et ni la scénographie ou l’architecture...
Où en est-on ?
Ce colloque nous rappelle quelques repères et propose quelques pistes sur le thème théâtre et arts plastiques qu’il ne prétend pas traiter dans son ensemble : relations d’expériences professionnelles et expériences faites dans le milieu scolaire, exposition, expérimentation, communications de spécialistes, table ronde et débats.
INTERVENTIONS
Du peintre au scénographe,
du scénographe au metteur en scène
Gildas Bourdet
Metteur en scène / scénographe
Directeur de la Criée
• L’autre face du théâtre
Jean-Pierre Raffaelli
Assurément ces dernières décennies les arts plastiques, plus que par le passé, ont nourri les pratiques théâtrales. De manière visuelles d’abord et surtout; mais aussi de façons plus consubstantielles. Le texte, dans son écriture, a revendiqué des analogies avec le travail du peintre. Le corps même de l’acteur (jusqu’à sa peau) a été “coloré” par l’activité pulsionnelle du plasticien. Les imaginaires se sont interpénétrés pour fondre, ce que l’on pourrait bien appeler une autre quête de l’éthique de ce qui se joue dans l’acte théâtral.
Metteur en scène. Professeur au Conservatoire national de Région de Marseille. Intervenant A3. Enseignant à l’École d’Art du Bijou de Fontblanche à Nîmes.
Chantier
• Écrire sans stylo
ou le théâtre d’objet comme mode d’emploi d’une poétique de l’espace et du temps.
Christian Carrignon - Théâtre de Cuisine
“Procédé d’écriture scénique qui met en relation des choses et des êtres n’ayant à priori aucune raison de se rencontrer, un système de gammes pour construire des images” Julio Molnar.
Tentative vaine et ludique pour établir un lien entre les Arts plastiques depuis Duchamp et certaines formes de théâtre contemporain.
Une table, une lampe de conférencier, une prise électrique au pied de table, une carafe transparente, un verre joli.
Communication
• La scène plasticienne
Frédéric Maurin
Le flirt de la scène et des arts plastiques ne date pas d’hier. Mais un retour de flamme s’affiche ouvertement à la fin du XXe siècle, qui rappelle les coups de cœur modernistes et semble renouer avec certains projets visionnaires de l’abstraction théâtrale. D’Adolphe Appia à Robert Wilson, l’architecture s’élève au rang de principe scénographique; l’image le dispute au tableau : l’acteur s’intègre paritairement à la totalité des formes , des couleurs et des lumières en mouvement. De l’épure grandiose à l’impureté baroque, les modalités et les effets varient, mais ces rendez-vous de moins en moins clandestins entre la scène et les arts plastiques conduisent à repenser le théâtre, ses tenants et ses aboutissants traditionnels : le texte risque parfois de passer pour l’amant éconduit par le primat accordé au visuel; et souvent, le plaisir s’articule moins à une quête de sens qu’à une recherche esthétique fondée sur des valeurs sensibles ou sensuelles.
Maître de conférences au département des arts du spectacle de l’Université de Caen, membre du Laboratoire de recherches sur les Arts du spectacle du CNRS, traducteur. Auteur de «Robert Wilson : le temps pour voir, l’espace pour écouter» (Arles, Actes Sud, 1998). Responsable de deux dossiers dans Théâtre/Public : “Théâtre et technologie” (N° 127, 1996); “Echouer” (N° 141, 1998).
• Des corps pour du sens
et pas seulement celui de l’acteur
Bruno Schnebelin
Choisir de transmettre des émotions, du sens, dans tous d es espaces très différents, c’est le plus souvent choisir le corps comme média, comme médium. Là, donc, pas de comédie, mais des actes. Nous nous sentons acteurs, comme individus répondant d’actes plus ou moins étranges, plus ou moins déviants, mais pour nous, toujours sensés; et c’est bien là où il peut y avoir contrat social, parfois improvisé dans l’espace public, entre des passants devenus spectateurs puis pour certains acteurs, et des individus décidés à être acteurs, et même curieusement, payés pour ça.
Donc, notre travail depuis ces années, comme nous n’avons pas choisi ni l’écrit ni la parole comme outil a consisté à incorporer ce que l’ensemble de notre groupe avait à affirmer sur tel ou tel sujet (de société en général) et à l’incarner, à le faire sortir hors le corps, hors le champ du groupe, et de le rendre saisissable à l’autre.
Nos actes, signés, nous les espérons violents, car au milieu de la superproduction d’images monosémiques qui nous accable journellement, seul un choc de sens, porté par un corps, peut éveiller, et faire acte, prendre acte.
Bruno Schnebelin est à l’origine de la création de la Compagnie Ilotopie qu’il dirige avec Françoise Léger à Port Saint-Louis du Rhône. Étude de sociologie à l’Université de Nanterre auprès de Jean Baudrillard.
(Créations : Gens de couleurs, Palace à loyers modérés, Champs d’expériences premiers).
• Le plateau flottant
scène concrète, scène abstraite
Marcel Freydefont
A propos de la scénographie du spectacle Tambours sur la digue, par le Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes en 1999-2000
En associant la scénographie à la seule question du visible ou de la plasticité scénique (“Où doit se cacher le visible pour échapper à la clarté?” s’interroge le peintre Gilles Aillaud), le risque est de la réduire à ce qu'on peut en voir tandis qu’elle est faite pour faire voir, de la considérer en termes d’image scénique alors qu’elle engage plutôt la vision du spectateur dans l’espace théâtral, obligeant selon la nécessité à la retenue, au retrait, à l’effacement ou au contraire à l’ostentation, la surcharge, la saillie.
De même en pensant les rapports du théâtre et des arts plastiques selon le point d’une dualité, complémentarité ou rivalité, qui rappelle celle, fameuse du XVI éme et XVII ème siècle, de la peinture affirmée comme l’égale de la poésie, dichotomie énoncée aujourd’hui comme celle du texte et de l’image, paraît peu à même de rendre compte de la nature de la scène. Depuis le temps des arts réunis jusqu’à celui de l’œuvre d’art totale, ou de la synthèse des arts, théâtre et arts plastiques ont certes partie liée. Certes, le théâtre peut apparaître comme un objet littéraire. Ne peut-on pas cependant dépasser cette articulation problématique, qui génère de trompeuses oppositions?
Concrète, la scène oscille entre réalisme et convention, abstraction et figuration. La représentation qui s’y produit ne peut-être détachée de trois éléments indissociables, qui président toujours sous une forme ou une autre, à sa naissance dramaturgique (texte/action), scénographie (espace/lieu), régie (jeu).
Le plateau flottant de Tambours sur la digue témoigne de cette solidarité concrète.
Scénographe, enseignant responsable du département Scénologie à l’Ecole d’Architecture de Nantes. A collaboré au «Dictionnaire encyclopédique du Théâtre» dirigé par Michel Corvin. Auteur avec Jean Chollet de «Lieux scéniques en France» (Éditions As, Paris 1996). A réuni les actes du colloque de Louvain-la-Neuve «Le lieu, la scène, la salle, la ville», (Études Théâtrales n°11-12, Louvain 1997). Par ailleurs, président de Lieux publics, Centre national de Création des Arts de la Rue implanté à Marseille.
Théâtre, art, école et société
Colloque à la Friche Belle de Mai - Marseille
Le GRETE existe depuis 1985 et œuvre dans le milieu scolaire mais aussi sur tous les terrains du théâtre.
Le GRETE :
- Assure un rôle d'information, d'échanges de réflexion et de critique.
- Sensibilise à la création contemporaine.
- Interroge théâtre et société.
- Ouvre des espaces de parole :
- En direction des enseignants, proposer un espace pour échanger sur leur pratique, sur la politique en direction des spectacles, le travail en partenariat.
- En direction des intervenants. La commission des artistes intervenants travaille depuis deux ans sur le partage d'objectifs, de pratiques, de repères, sur leur malaise vis à vis des institutions, vis à vis des structures nationales ou régionales, sur la demande de l'Education Nationale et sur la relation aux théâtres et à la DRAC.
Nous avons organisé plusieurs rencontres où il était question de la relation entre enseignants et artistes
Le GRETE a déjà travaillé "sur l'apport spécifique de l'artiste", ce ne sera donc pas l'enjeu principal de ce colloque. Notre proposition est de réaffirmer la nécessité de l'art et du théâtre à l'école.
Nous ne traiterons donc pas ce qui est en dehors de l'école, même si le théâtre aujourd'hui a envahi les anciens lieux de la " militance ": les banlieues, les prisons, les hôpitaux. Nous resterons dans le cadre des dispositifs existants à l'école, le partenariat de l’Éducation Nationale (options ateliers, classes culturelles).
Les partenariats avec Jeunesse et Sports, les collectivités, la politique de site, les plans locaux, l'aménagement des rythmes de l'enfant, les actions Zep et autres dispositifs inter-ministériels...
Les trois Ministère concernés par l'éducation artistique et culturelle sont : la Culture, Jeunesse et Sports, L’Éducation Nationale.
Pourquoi cette rencontre aujourd'hui ?
Pour réfléchir ensemble sur le dossier éducation artistique et culturelle qui est devenu un dossier incontournable en politique : Le 9 Avril 1998 a eu lieu la conférence de presse entre Claude Allègre et Catherine Trautmann sur les partenariats de l’Éducation Nationale et la Culture elle a privilégié non pas le théâtre mais la musique.
Aujourd'hui nous sommes à un carrefour dans l’Éducation Nationale. L'expérimentation du théâtre a fait ses preuves depuis 1983 (date du premier protocole d'accord), même si les réussites dépendent des affinités entre individus artistes et enseignants, le partenariat est un acquis dans les établissements du secondaire et peu dans le primaire. En 1990 les textes indiquent que l'intervenant fait partie de l'équipe pédagogique.
Il y a un engagement des ministres pour l'artiste et le partenariat mais pas de débat sur l'enseignement de matières artistiques. l'acteur n'est - il pas lui même un médiateur d'un texte ? Nous connaissons aussi les limites. Combien sont-ils les artistes, conscients de leur appartenance à la cité et dont les créations sont en prise avec le monde qui interviennent à l'école pour de nobles causes ?
Développons qualitativement ce qui se fait déjà.
L'artiste a la double conviction qu'il est essentiel et urgent de renouer avec la cité et que le théâtre a quelque chose à voir avec la démocratie, mais les artistes sont nombreux aujourd'hui et expérimentés pour apporter leur collaboration à une généralisation sans que l'artiste engagé ne devienne artiste employé, fonction occupée par l'enseignant formé par la relation publique, fonction nécessaire avec le créateur ou négociateur pour éviter une guerre entre deux partis ; Déjà le comédien est médiateur dans le spectacle.
L'objet de la médiation : artiste ou œuvre ? Faut - il vraiment créer une profession quand depuis toujours ce rôle a pris d'autres noms à d'autres époques, l'animateur culturel par exemple, l'éducateur, aujourd'hui les emplois jeunes et voire même des titulaires du B.A.S.E. pour occuper les enfants sans formation préalable. Bien sûr le ministre de la Culture décide cette politique vis à vis des compagnies et nombreuses seront celles détachées du financement (ligne de création) qui, sur le terrain seront reconnues pour leurs actions scolaires mais est-ce bien d'avoir deux vitesses comme certains intervenants de la commission le disaient " nous sommes les petits fantassins terrassés avec la crise ".
La "culture artistique" mise en place dans le cadre des options, des ateliers, repose sur trois postures à expérimenter avec l'artiste et l'enseignant :
- Initier à la pratique de l'artiste qui crée, pose des questions sur le monde et réfléchit aux enjeux de ce faire.
- Attitude critique en développant des outils pour analyser.
- Tel un historien d'art replace ce contexte culturel dans l'histoire de l'humanité.
Ce cadre là ne touche que 3% des élèves, soit 30 000 qui font du théâtre en France, 646 établissements sur 2364 lycées, 67% des lycéens réclament tout à l'école. Il faut rajouter tous les autres dispositifs ; PAE, projets culturels, parcours diversifiés, aménagement du temps de l'enfant où le théâtre est davantage " instrumentalisé" c'est à dire répond à d'autres objectifs prioritaires et pédagogiques, comme les apprentissages fondamentaux, la socialisation...
Dans cette première phase les institutions ont reconnu ce qui se faisait d'où une géographie déséquilibrée, elles ont soutenu les militants expérimentés tant dans l'éducation que dans le théâtre, qui ont ouvert ces champs.
Des choix sont à faire qui dépendent aussi de l'idée de l'homme que l'on projette dans le futur. Ce sera l'enjeu de cette rencontre d'autant qu'au gouvernement on ne débat guère sur l'enseignement des matières artistiques.
Un long chemin a été parcouru depuis 1936 avec l'éducation populaire et la loi du Partenariat en 1988 qui récapitule principes et objectifs fondamentaux de ce que devrait être une éducation artistique, associant pratique et réflexion, sans en prévoir le budget...
Aujourd'hui la crise de la société, de l'école et du théâtre, la montée des intégrismes nous posent de nombreuses questions. On s'ennuie à l'école mais au théâtre aussi, tous deux sont séparés de la cité. Des ambiguïtés demeurent : Les artistes réclament davantage de précisions sur la demande publique, on leur reproche encore de sacrifier leur art aux préoccupations pédagogiques et sociales et l'on fait d'eux des pompiers pour éteindre les incendies...
L'artiste doit-il pacifier les esprits ou les éveiller ?
Doit-il panser les plaies, quand de toute façon les remèdes sont politiques et économiques ?
La relation de l'école au théâtre reste ambiguë et passionnelle. Le théâtre a des retombées cognitives, sensorielles, relationnelles, sociales et culturelles mais on attend tout de lui ; des réparations individuelles...
Les conseillères d'orientation dirigent l'élève timide, renfermé, qui a des problèmes de comportement, vers l'option théâtre, hélas
Le théâtre est là pour apprendre de manière vivante, pour lutter contre l'illettrisme, l'échec scolaire, contre la perte des valeurs, le théâtre peut rétablir le lien social, le sens.
Le théâtre vitrine de l'établissement mais aussi sorcière, bouc émissaire rendu responsable de tous les maux ; exemple au lycée Artaud lors de la grève, les élèves de théâtre étaient à la tête du mouvement, on leur a demandé des comptes sur les déclarations alors qu'ils manifestaient leurs responsabilités de citoyen...
Apprendre à jouer c'est mettre en jeu son imaginaire et c'est aussi apprendre le vide, apprendre à perdre. Le théâtre implique le corps, un corps qui porte le psychisme et la création artistique domine le dit et l'intellect.
Communication:
• Jean Caune nous parle de "l'éducation à l'art, l'éducation par l'art à l'école". Pour Julia Kristeva parle d'un acte de révolte et l'école peut - elle accepter cela ? Elle attend du théâtre un outil, des techniques d'apprentissage, de socialisation voire d'expression et de culture.
"La pédagogie compte sur les perceptions, quand elle craint d'échouer dans la transmission des connaissances" dit Emmanuel Wallon. L'école est attirée mais a peur du théâtre, cet art à la croisée de l'intime du social et du politique.
Nous avons au GRETE depuis plusieurs années tenté une ouverture en direction des autres arts à partir d'un spectacle de théâtre par essence pluridisciplinaire, proposé des ateliers avec d'autres artistes.
• "Le théâtre est-il nécessaire ? A quels besoins répond-t-il ?" comme le dit Denis Guénoun; activité de faire et de voir indissociables et simultanés. On connait très bien le besoin de hommes de jouer. même si les choses ont changé depuis Aristote, les tendances des hommes à représenter et à trouver du plaisir aux représentations sont toujours là.
"Le théâtre, c'est produire du visible à partir des mots" et son oscillation entre deux pôles extrêmes auxquels il ne peut se réduire entre le théâtre littéraire et le théâtre réduit au visuel : idéologie du corporel sans écrit fondateur, le spectacle risque de s'anéantir et explique bien que le choix de l'école reste le premier pôle.
A quels besoins répond-t-il quand l'identification et l'illusion sont dépassées et que le cinéma a confisqué l'imaginaire du collectif; plus de héros, il ne reste que le jeu sur scène. Les acteurs montrent d'abord qu'ils jouent au théâtre, ils exposent la nudité de leur jeu, présence scénique, exhibition du corps soumis au regard et à l'écoute. Cet être là sur scène exposé, témoigne du "proprement de la vie de toute vie" comme le dit Denis Guénoun.
La demande de théâtre ne cesse de s'accroître tandis que les spectateurs désaffectionnent la salle. Peut être que l'artiste intervenant à l'école aidera t-il à la transformation du théâtre dans la société?
Doit on généraliser l'éducation artistique et culturelle ? Quels choix et par qui ? Sans oublier que ce qui réussit avec des enseignants et des artistes militants n'est pas généralisable. Reconnaît-on l'importance de l'art et de la culture ou s'agit-il de rentabiliser des politiques artistiques ? L'école aujourd'hui doit passer d'une école en quête de certitude à une école qui doit apprendre à gérer l'incertitude, le pluralisme. Il ne s'agit pas de faire un travailleur et un citoyen. On n'éduque pas pour endurcir, pour la société mais pour l'humanité, faire un homme capable de communier avec les oeuvres et les personnes humaines au sein d'une culture, ça ne se donne pas comme ça.
Il faut faire des choix et donc clarifier les finalités car il s'agit bien derrière cela d'une conception de l'homme à mettre en œuvre surtout alors que les idéologies disparaissent. Derrières ces choix éducatifs artistiques et culturels, il y a une représentation de l'homme, un modèle que l'on projette ; nous ne naissons pas homme; je suis un homme de par ma volonté de l''être, contrainte pour atteindre une liberté.
Après le marxisme, le libéralisme, quel choix d'homme ? Le "libéralisme" est en question : Devons nous devenir les gentils animateurs, rechercher le ludique à outrance pour développer l'épanouissement ?
La culture, l'art peuvent questionner, rendre malheureux, solitaire, déchirer, cela peut tout, sauf rendre épanoui de ce bonheur obligatoire. Est-ce le droit au difficile que l'on veut retirer à la jeunesse ? Pourquoi ne pas vanter la rudesse de l'étude, l'ennui, le silence, l'épreuve, l'engagement, le renoncement aux facilités de l'existence adolescente.
Le libéralisme est-il un modèle de l'homme ? Faut il privilégier les oeuvres ou les artistes ?
Apprendre à consommer ce qui est désigné par un groupe comme culture ou art pour justifier les efforts de la dépense artistique toujours publique. Faut il rapprocher les citoyens de l'art ? La confrontation à l'œuvre d'art n'est pas toujours indolore, épreuve initiatique devenu trop rarement possible car les spectacles deviennent des produits culturels. Quelle œuvre transmettre ? patrimoine ?
Favoriser la création contemporaine ou "instrumentaliser" ? "Faire de la sortie de théâtre un prétexte à leçon"...
Démocratisation culturelle ou démocratie ? La démocratisation culturelle est soupçonnée de favoriser une distinction, d'être un facteur de promotion sociale, avec la rencontre les artistes c'est aussi une revalorisation, un outil de reproduction des élites. L'idéale démocratique ne vise-t-il pas le perfectionnement, le partage de la culture et de l'art ? Que choisir ?
Différentes démarches sont possibles :
- Un enseignement artistique avec des disciplines.
- Une éducation culturelle dans toutes les disciplines avec transmission de savoir et interprétation à la communauté.
- Une éducation artistique par le partage d'expériences et d'activités, enrichissement ou pratique amateur. Rappelons que la culture est le fondement d'une identité culturelle tandis que l'art, domaine du singulier est occasion d'humanité par la rencontre avec l'altérité- un va et vient entre chaos et structure, dépense et concentration, mise en question, désir de dire le visible, de le comprendre, de rencontrer les autres générations dans leurs réponses spécifiques.
Antonio Gramsci déjà en 1930 rappelait : "l'art est éducateur en tant qu'art mais non en tant qu'art éducateur parce que dans ce cas il n'est rien et que le néant ne peut éduquer."
L’apport spécifique de l’artiste
Colloque en 1998 au Théâtre de La Minoterie - Marseille
Introduction.
Cette année, notre thème de réflexion interroge les pratiques des artistes et des enseignants vis à vis du théâtre et sur le versant d’une transmission possible ou impossible.
Cette année nous réaffirmons notre engagement vis à vis de l’artiste dont la présence à l’école est irremplaçable.
Pourquoi le terme “artiste” ?
Nous vous épargnons nos débats sur la fascination dont parle Brecht nous avons évoqué comme titres d’abord “praticiens et pédagogues de l’art”, artistes/enseignants pédagogues ou art et pédagogie/ pédagogie et art.
Mais le contexte actuel nous a fait préféré “l’artiste et l’apport spécifique de l’artiste dans les pratiques culturelles et artistiques et les pédagogies de l’art” ; artiste au sens du cahier des charges Education Nationale - Culture mais aussi celui qui connaît l’ensemble des règles d’un métier artisanal qu’il a choisi. Un artisan quoi.
En effet les municipalités et en particulier Marseille confie à l’animateur, au moniteur de colonies, des activités de l’après midi dans le cadre “de la réforme des rythmes scolaire” sans envisager de développer la relation directe aux artistes que nous avons expérimentée depuis plus de 15 ans et que nous voulons voir s'étendre dans ce nouveau contexte.
Nous aimerions à la suite de nos débats pouvoir remettre un document montrant que l’apport de l’artiste est irremplaçable dans les pratiques en milieu scolaire. En quoi et pourquoi ?
Et qu’est-ce que ça apporte à l’artiste ? L’artiste doit-il, peut-il être pédagogue en quoi ces interventions interrogent-elles le théâtre et l’école ?
- Nous n’avons pas choisi d’inviter les élèves à nos débats
- Nous ne rappellerons pas les cas où interviennent les artistes ni les définitions de classe culturelle, PAE, atelier, option puisque l’on se concentrera sur la démarche de l’artiste dans l’école, tant du côté de la pratique de spectateur que d’acteur.
- Nous n’aborderons pas le fonctionnement du couple partenariat enseignant-artiste que nous avons déjà analysé.
- Nous ne rappelons pas les bienfaits du théâtre dans l’expérience artistique “du faire et du voir” qui met au centre le sujet, le corps, l’inconscient, l’appropriation du sujet et du monde, l’élaboration symbolique et l’accession au langage, sans oublier le rapport à l’autre ou au groupe, à la responsabilité et l’engagement de l’élève citoyen.
Enfin nous questionnerons la notion de pédagogie de l’art au sens grec de conduire l’enfant, vers le théâtre avec l’artiste, comment partager l’expérience artistique : y a-t-il initiation de l’élève par le maître, dévoilement, voire même révélation ou peut-on parler de transmission, y en a-t-il une, des pédagogies du théâtre ?
Nous réaffirmons qu’il s’agit d’abord d’une expérience vécue, d’itinéraires individuels irréductibles.
Il faut, comme le recommande Hélène Mathieu “que l’on sache que l’art existe et donc il faut permettre la rencontre, le choc esthétique, l’amour, sans souci pédagogique.
La pédagogie et le travail viendront après”.
Mais il y a parfois problèmes entre les exigences universelles de l’éducation et les expériences singulières de l’art et entre “perdre son temps”, avoir une démarche empirique qui valorise tâtonnement, reprise, abandon et où les échecs participent de la maturation, de l’exigence artistique. L’Éducation Nationale demande des preuves de compétence, de rentabiliser le temps, d’aboutir à des acquis de savoir faire, de savoir être.
Éducation et art impliquent tous deux éthique, rigueur, sens critique et peuvent-ils se concevoir, sans se référer à l’histoire et à l’évolution des champs artistiques ?
Trop peu d’artistes s’engagent dans ces pratiques en partenariat. Les plus convaincus défendent l’engagement social de l’artiste et le rapport au public et à la cité.
D’autres ont la crainte de perdre la spécificité de leur pratique professionnelle dans les interventions à l’école. Leur démarche artistique se nourrit du vide, des failles, des blocages, des limites de la singularité de la personne, elle met au centre engagement et parfois souffrance, elle confronte chacun à ce qui est unique et incommunicable. Démarche pensent -ils problématique dans l’école qui recherche davantage le ludique, le développement des potentialités du groupe et d’un sujet participatif, en communication avec les autres.
Peut-être que nos invités nous aideront à sortir de notre obscurité.
Trois moments :
-Dans un premier temps Art et pédagogie : les contraintes artistiques avec les témoignages d’artistes
Sont ici présents : Hubert Colas auteur metteur en scène et Françoise Chatôt comédienne metteur en scène qui malgré leurs contraintes l’un les répétions de sa création l’autre une manifestation sur la tragédie sont là.
Questions de la salle.
- Témoignage et questionnement : sur le sujet les passeur de l’art - l’art des passeur - artisans de l’art par Dominique Duguy danseur chorégraphe - pédagogue - chercheur au Mas de la danse, centre d’études et de recherche en danse contemporaine.
Débat questions :
Pédagogie et art des praticiens metteurs en scène :
• “partage de l’expérience artistique, démocratisation d’une contradiction”
• D.Bré responsables de formation au théâtre à l’université et au conservatoire
• et J.P. Raffaelli fera la synthèse renverra la balle,
• et J.C Lallias “l’artiste pédagogue” chargé de la formation des maîtres à l’IUFM d’Ivry Gargan et membre de la Coseat, chargée du suivi des enseignants artistiques et impulseur de l’ANRAT.
Théâtre et musique/La musique au théâtre
Colloque du 4 juin 1994 - Cité de la Musique
Le GRETE propose chaque année un questionnement du théâtre dans ses rapports avec les autres arts. Après “La crise de la représentation”, “Le théâtre par les yeux du langage”, nous nous préoccupons de la place de la musique au théâtre.
Longtemps en étroite symbiose, théâtre et musique, deux esthétiques de la gestion du temps, séparées avec l’apparition de l’opéra semblent de nouveau se rapprocher, le théâtre nous paraît aujourd’hui redécouvrir la musicalité.
Les années 1970 qui rêvaient d’un théâtre total mêlaient acteurs et musiciens sur scène. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Du théâtre qui se suffit à lui-même au théâtre musical où s’interpénètrent musicalité du temps dramatique et théâtralité du jeu musical, toutes les possibilités existent :
- musique instrumentale, vocale et son rapport au texte : Fusion,superposition, juxtaposition ?
- musique de fond, d’encadrement ?
- musique ponctuation oucontrepoint du texte?
- musique qui ne comunique pas du sens mais qui agit sur les sens, l’émotion du spectateur
Parfois musicalité à la fois des sons et des tableaux visuels sont offerts à l’oeil et à l’oreille des spectateurs et une mise en scène est une véritable partition musicale .
Nous vous proposons pour interroger ce thème des interventions de spécialistes et des chantiers d’expérimentation sans oublier des débats.
CHANTIERS
• Chantier Improvisations :
de la musicalité à la théâtralité
Vincent Audat - Brigitte Cirla ( Duo Nakasoné)
Le chant nous offre une liberté d'exploration plus vaste que la parole des mots, au sens plus restrictif. D'où, notre choix de langue imaginaire ou empruntée à des phonétiques étrangères. Nous vous proposons quelques pièces musicales témoins de notre voyage.
• Chantier Théâtre Musical
avec la participation de l'équipe de Sextuor de Georges APERGHIS
COMMUNICATIONS
• La Musique en Représentation
Jean-Pierre Raffaelli
Aujourd’hui, la musique est un des éléments signifiants du théâtre; à ce titre, elle a un rôle spécifique à jouer. Le joue-t-elle ?
Et comment ? Ne le joue-t-elle pas et pourquoi ?
Entre informations et questions, la musique en représentation.
• Théâtre et Musique dans l'Histoire
Robert Fajon
Entre la Comédie ballet de Molière et le théâtre musical d’aujourd’hui en passant par le mélodrame du 19ème siècle, il existe différentes formes d’associations entre théâtre et musique qui nous invitent à étudier l’apport réciproque de ces deux membres d’un couple éternel.
• Texte Claudel-Milhaud : une rencontre essentielle
Gabriel Vialle
Comment Darius Milhaud a-t il répondu aux intuitions de Paul Claudel dans ses musiques pour l’Orestie ?
• Musique de Scène : la commande ?
théâtre /danse/cinéma Jean-Marc Montera
• Le Son, le Sens, le Geste La naissance du Verbe
Guy Reibel
La question à l’origine était la suivante : le son pouvait-il donc entretenir un rapport avec le sens ? Et cette relation prendrait source dans le geste créateur, situé dans un espace à la mesure de l’homme ?
Tous ces travaux, qui tentent de remonter aux sources du langage, jettent un pont entre les dernières formes d’expression, du chanter au parler, de la Musique au Théâtre.
Le théâtre par les yeux du langage • Corps - Image - Mot
Colloque du 3 et 4 Avril 1993 au Théâtre National de Marseille-La Criée
14h15 - 18h45 Le théâtre par les yeux du langage : d’une langue à l’autre (traduction simultanée en langue des signes).
COMMUNICATIONS
• “Les voix du gestuel”
André Meynard - psychologue clinicien - Docteur en Psychologie.
Les sourds parlent par gestes : ils “signent” dit-on…
La clinique enseigne ici de manière incontournable - et bien au delà de la problématique de la surdité - la dimension symbolique du geste humain… .
•“La visibilité du corps et l’invisibilité de la parole” :
Pedro Kadivar - auteur - dramaturge - Paris
Le théâtre donc comme le lieu de la visibilité d’un corps et, à la fois, celui de l’écoute d’une parole, de son invisibilité. Comment un dialogue s’établit entre ces deux matières ?
Le théâtre est peut-être aussi le lieu d’une transfiguration…
Débat
CHANTIERS
• Chantier 1 : Autour d’un spectacle de malentendants
Levent Beskardes -comédien, metteur en scène , poète, peintre.
Né en Turquie, vit et travaille en France depuis 1982. Membre d’I.V.T.
SOLO DE LEVENT (10 minutes, sans interprète)
- 1 poème en langue des signes : “ROUGE”
- 1 histoire visuelle inspirée des contes des Mille et une nuits.
- Improvisation avec le public autour de la L.S.F.
RACINES (10 minutes, présentation avec interprète)
Présentation du scénario d’un spectacle en préparation à partir des recherches d’un historien sourd Horst BIESOLD, sur la politique d’hygiène raciale des nazis à l’égard des sourds
Débat
• Chantier 2 : Lecture/Répétition
Comédienne : Gisèle RENARD
Metteur en scène : Pierre Antoine Villemaine
- Lecture de textes issus des“Ecrits” de Giacometti choisis pour la composition d’un spectacle.
- Mise en espace
- Répétion de quelques séquences.
• Chantier 3 : Performance
Exposition dans le hall du théâtre “Autour de la peinture”.
Patrick Demaille - peintre scénographe.
Corps suspendus. Est-ce une chute, une ascension ? Il ne reste que la peau.
COTE FAUTEUILS
20h30 - 23h : “La Scénographie”
3Avril de 10h à 17h au théâtre de la Criée, animé par Marthe Paoli avec la participation de Marcel Maréchal, Jean Pierre Raffaelli Georges AUTARD...
Matinée: Corps/Image/Mot
Rencontre animée par Mireille Grange (GRETE) et Rosmary Bardini (revue Co Incidences) : Rencontre de poètes, plasticiens, photographes, gens de théâtre, de la danse sur le thème “Corps, image, mot” du point de vue du processus de création avec Anne Astier, Patrick Demaille, Jean-Claude Le Gouic, Tempestant, Bernard Fabvre, Jean-Marie Gleize, Frédérique Guetat-Liviani, Daniel Roth.
Chantier :
Règle du jeu :
“ Que du silence advienne la parole”
coups de dés, prendre une chaise, la déposer sur le scène,
seul avec elle, le temps de votre parole,
témoin de votre passage, elle restera,
un autre vous succédera
et vous la retrouverez pour ce débat..
Chaque intervenant est entré dans le jeu,des correspondances fortes sont apparues entre différents artistes.
Communications-Débats :
" Le Corps, les gestes, les mots, les cinq sens" : Claude Decaillot-
" Corps image mot chez Claudel" : Françoise Chatôt
" Du côté de la critique de théâtre" : Bénito Pellegrin
Lecture à deux voix : Marie Landais & Pierre Antoine Villemaine.
“ Ce sont des voix fragiles qui avec obstination vous indiquent d’autres façons de regarder, de penser, de s’adresser à autrui, d’être ensemble (...) Des voix à l’écoute de leur propre surgissement, qui s’interrogeant sur ce qu’elles sont et par là nous incitent à interroger à notre tour ce qu’est le théâtre”.
Un dossier rassemble les textes de ce colloque.